Marie L., la jeune femme qui a inventé une agression antisémite dans le RER D, a été remise en liberté jeudi 15 juillet, dans l'après-midi.

La jeune femme, qui avait été placée en garde à vue mardi après-midi, a été présentée au parquet jeudi en milieu de journée. Elle est ressortie libre jeudi en début d'après-midi, a annoncé à la presse son avocate, M^e Olfa Bati. La jeune affabulatrice a été convoquée le 26 juillet devant le tribunal correctionnel de Cergy-Pontoise, a de son côté annoncé le procureur, Xavier Salvat, lors d'une conférence de presse. Elle comparaîtra à Cergy-Pontoise pour "dénonciation de délit imaginaire".

La "dénonciation de délit imaginaire" est un délit puni d'une peine maximale de six mois de prison et de 7 500 euros d'amende.

Son compagnon, lui aussi placé en garde à vue mardi, a pour sa part été remis en liberté jeudi dans la matinée sans qu'aucune charge soit retenue à son encontre, selon le procureur. Elle était arrivée en début d'après-midi au tribunal de Cergy-Pontoise, selon sa mère et son frère, présents sur place. En garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Cergy depuis mardi après-midi, elle a été présentée au parquet dans le courant de l'après-midi.

Lors du dépôt de sa plainte, la jeune femme avait raconté avoir été agressée vendredi matin par six jeunes alors qu'elle se trouvait avec son bébé dans le RER D entre Louvres et Sarcelles, dans le Val-d'Oise. Elle avait affirmé avoir été agressée par des hommes d'origines africaine et maghrébine parce qu'ils pensaient qu'elle était juive, suscitant aussitôt une vague d'indignation en France.

Puis, elle avait reconnu mardi dernier, lors de sa garde à vue pour "dénonciation de délit imaginaire", avoir "affabulé" et inventé toute cette histoire.

Elle a admis "s'être elle-même porté les marques de coups de couteau, s'être coupé la mèche de cheveux et avoir tracé elle-même les croix gammées sur son corps", selon le procureur de la République de Pontoise.

Avec AFP et Reuters